La remise en confiance : comment ça marche ?

Jeune cavalière manifestement à l’aise à l’issue de sa 3e séance de simulateur !

Combien de cavaliers se sont-ils fait peur à l’occasion d’une chute, d’un écart ou d’un démarrage intempestif de leur monture, qui devient alors parfois impossible à arrêter ?
Un grand nombre, à n’en pas douter, quand on écoute les « faits de guerre » des uns et des autres au détour d’une conversation équestre…

Combien, à la suite de cette expérience, retournent monter la boule au ventre, semaine après semaine, voire arrêtent complètement l’équitation ?
Un certain nombre, sans aucun doute, mais toujours trop important !

Et tout ça pourquoi, et pour quoi ?
Pourquoi ?
Parce que, souvent, l’enseignant se contente souvent d’un « Allez, à cheval, on y retourne ! », ou « Il faut tomber au moins 100 fois pour devenir cavalier ! », ou encore « C’est le métier qui rentre ! »…
Pour quoi ?
Parce qu’on veut faire bonne figure (dans les esprits, celui qui tombe, c’est le mauvais cavalier…), on se dit que cette sale bête va voir ce qu’elle va voir (même si côté confiance en soi, on n’en mène pas large…) !
Et en même temps, cela arrive même aux meilleurs… ce qui n’est pas franchement rassurant !

La peur s’installe car le cavalier s’imagine que si la situation s’est produite une fois, elle peut se reproduire à nouveau, et ce n’importe quand.
Alors il anticipe…

En anticipant, il met sa monture dans les meilleures dispositions pour que cette situation se produise à nouveau !!!
Inconsciemment, il se met lui-même souvent en déséquilibre, en position « prêt à tomber » : c’est le cercle vicieux… !

Et pourtant…
Pourtant, il est possible que la chute ne soit pas une fatalité. Et même si elle se produit, le cavalier peut tout à fait monter à nouveau avec plaisir, en toute sérénité !

Comment faire ?
C’est relativement simple, en fait…
L’enseignant devrait systématiquement prendre le temps – après avoir vérifié qu’il n’y a pas de bobo !!! – d’expliquer ce qu’il s’est passé, pourquoi le cheval a réagi de cette manière, pourquoi le cavalier est tombé, ce qu’il aurait dû faire, et comment le faire, en acceptant l’émotion de l’élève et en lui disant que c’est normal et ok d’avoir peur.

Comprendre la réaction d’un cheval passe par comprendre comment réagit un cheval « en général », donc savoir ce qu’est un équidé, et comment il fonctionne.
Un herbivore a un instinct de fuite face au danger. Et s’il ne peut pas fuir, il se bat pour sa vie ! Et si ce qu’il promène sur son dos le met en danger, il s’en débarrasse comme il peut… Logique, non ?!
Expliquer au cavalier pourquoi il est tombé, c’est lui donner la possibilité de prendre conscience de ses mauvais réflexes (posture, gestes techniques, gestion de ses émotions…). C’est également lui transmettre des éléments qui vont lui permettre de ne pas reproduire la même erreur à l’avenir, que ce soit dans une situation similaire ou toute autre.

Écouter les émotions de ses élèves, humains comme équins, et les accepter, c’est à mon sens un pré-requis indispensable pour l’enseignant afin de gagner leur confiance et pouvoir ainsi les emmener « au bout du monde » !
Et pour nous faire confiance, nos élèves ont besoin de comprendre comment faire ce qu’on leur demande, à quoi cela sert (intérêt pour eux et pour leur monture). Ils intègrent alors plus facilement les gestes techniques qu’on leur enseigne.
Cela dépend de l’âge, bien entendu ! Mais souvent, les plus jeunes sont plus insouciants et n’ont pas toujours la notion du danger.

Dans tous les cas, travailler sur la posture du cavalier grâce à Val d’Or l’aide à prendre conscience de son corps, notamment à sentir les zones crispées, trop tendues. A partir de là, il va être capable de trouver son équilibre « de base » (i.e. sur les ischions), de sentir quand il se contracte et quand il se relâche, ce qui a un effet direct sur les réactions du cheval.
Une fois « centré », il sera capable de suivre les mouvements de sa monture, quelles que soient ses réactions, avec la sensation d’une « assiette profonde », dans l’idée de l’image du centaure : le cheval peut faire ce qu’il veut, le buste du cavalier suit chaque mouvement, dans un équilibre souple et délié.

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